jeudi 6 février 2014

l'escarpolette

Oscar et Paulette, sur leur escarpolette, laissaient balancer leurs gambettes dans des airs frais matinaux, débroussaillant les marguerites et les pâquerettes desquelles dépassaient la tête, et Oscar et Paulette, bras dessus, bras dessous, dans une étreinte joyeuse et maladroite, remuaient leur escarpolette, et la jupe de Paulette volait telle une bergeronnette et laissait dépasser ses mollets vagabonds. Oscar tira son jupon de satinette saumon et en se tenant à son plastron arracha par inattention l'un de ses petits boutons. 

La poitrine blanche de Paulette vit le jour dans ce jardin aux fleurs printanières, qui prit l'allure d'une scénette au style d'un Molière dont Oscar volait les quelques idées en tête. De leur position frivole et volage, Oscar dénua du reste de Paulette un petit sein blanc de peu d'âge et guida, grivois, ses désireux doigts vers cette belle découverte. Ainsi posé sur sa nouvelle conquête, la main de l'Oscar se balada alors sur la coquette Paulette, cherchant à déboutonner le reste de son corset sur lequel il penchait la tête. 

Rose et bête, notre Paulette peu inquiète de l'avenir de sa virginité encore fraîche mais prête, offrait à l'Oscar débrouillard le mode d'emploi dudit corset à déboutonner. Amourachée du coureur de jupon arraché, Paulette sauta sur l'occasion pour proposer à ses yeux envieux d'un quelque baiser printanier de se balader sur les lèvres rosées de son compagnon d'escarpolette débauché. Une fois posés sur la bouche d'Oscar, les yeux de Paulette ne purent s'empêcher de proposer à la propre sienne de se rapprocher.



Oscar et Paulette, sur leur escarpolette, firent alors le don l'un et l'autre de la saveur de chacun, au rythme d'une promenade dans l'air de ce petit matin, dont escargots et alouettes qui passaient par là eurent le loisir de se délecter, tel un petit déjeuner coquin. Le vent alluma ses braises et quand l'escarpolette s'enflamma, ce n'est ni plus Oscar que Paulette qui pris le malin plaisir d'envisager un voyage dans ces cieux lointains, en tout cas, dans les creux de leur prochain.

Pari Banou

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire