samedi 31 mai 2014

Elle est assise sur une chaise en fer forgé dans le jardin et regarde les arbres, et elle ferme les yeux. Là dans ses yeux elle est dans ce jardin vert et elle est avec lui, il y a du tissu en coton qui se froisse et ils se regardent timidement, ils se sourient poliment, ils ne savent pas quoi faire de leurs pulsions alors ils se taisent et le silence est beau, il y a des courants d'air entre ses mouvements et les siens, et ils jouent à colin maillard. Ils se bandent les yeux. Les yeux bandés et ils tournaient les pieds nus dans l'herbe un peu mouillée et ils tournent sur eux-mêmes, et puis ils ont le vertige, il se laisse porter et perdu sur place il part d'un côté, elle de l'autre, ils rient mais c'est très silencieux c'est pudique, ils tournent tous les deux ils sont perdus, tout disparaît en fait, tout devient blanc, un blanc lumineux aveuglant qui oblige à tout oublier, à perdre prise un moment, à tout lâcher des mains, ils tournent sur eux-mêmes et puis se percutent, la bouche tombe sur l'autre bouche.


Pari Banou

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