jeudi 6 février 2014

La témérité

Je voudrais, je recherche, une serénité olympienne. Dans son regard bleu coi comme un lit d'eau je recherche, je me berce, par cette apesenteur sûre d'elle.

Elle ignore les propos ténus détenus et retenus à l'intérieur de ses prunelles azurées et ajourées d'innocence pâle, j'y cherche, j'y regarde, l'impression d'une calme confiance. Mes pupilles se transforment en mains de gants voilés et tentent de la lui voler, de transpercer le bleu ensoleillé de ses yeux opalins et naïfs, effleurer de mes doigts déguisés cette sereine humanité qui repose là en paix.

Mes doigts se trémoussant d'envie jalousent l'apparente douce intégrité de cette âme nymphette, subtile Sylphe. Et les cils à chacun de leur battement excitait mon désir de la dérober sous le teint d'amandier de sa figure, ils s'agitent et agitent les pulsions de la violer, et mes doigts ont soif de sa galante témérité. 

L'ennemi de mes doigts benêts est le portrait d'une belle âme de séraphin bleuté, ils cherchent les mécanismes de cette horlogerie pour en tirer quelque mimodrame et autre resquille noyées dans l'immobile de cette espérance de marbre aqueux. Mais rien n'y fait, le pantonyme n'a point d'effet sur les maux intestins. Mes mains se rétractent et mes doigts se replient, ils entament le long couloir vers la témérité intérieure sans en ressentir la moindre intuition.


Pari Banou

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