dimanche 4 mai 2014

Ouvre tes yeux.

Le souvenir d'une certaine image n'est que le regret d'un certain instant ; et les maisons, les routes, les avenues, sont fugitives, hélas, comme les années. Marcel Proust



Eros, philia et agapè auront votre peau, de toutes façons. L'histoire de l'amour est l'archéologie d'une guerre de pouvoir. Trop lire de Foucault mène aux portes (je voulais dire au risque) du savant et du politique, tomber dans l'écueil des deux quand on n'a ni la carrure de l'un, ni la carrure de l'autre. Je veux dire, celle de Foucault, ou celle de Weber. Ils nous auront tout cru et une bataille entre les trois chevaux en fait s'avère bien sanglante, tu ne comprends rien mais c'est normal, car j'écris pour moi, pour une fois. Et puis c'est exprès, j'aime bien être cryptique, c'est ma façon de te dire que je veux t'être unique. Tu es bien loin d'imaginer que tous ces foutres d'inceste, de sollicitude et de désir sexuel te pendent au nez à te casser la gueule par terre, à vomir tout ce que tu es, en définitive. du fond de ton foie au cadavre exquis de ta saint Valentin, tu te souviendras à l'intérieur, celui de tes tripes, que la vie c'est plus qu'un simple placard rempli de souvenirs.


Tu auras les yeux fermés avant de te rendre compte qu'il n'y a plus d'odeur perceptible autour de toi, et ta peau comme des feuilles mortes et toutes frêles vont se mettre à vibrer, à frémir inconsciemment et se demander pourquoi tout ça. Il n'y aura plus rien. Ni autour de toi, ni autour de moi. Que du papier de passés, avant d'être brûlé, avant que tous les mythes s'envolent en éclat, et puis redevenir terre, fermer les yeux. Vivre. Ouvre tes yeux trois fois par semaine.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire