dimanche 22 septembre 2013

Mes écrits vains.


Je suis un écrivain et si mes écrits sont vains c'est que dans mon vin s'immiscent paroxétine et autres inhibiteurs sélectifs et ça chaque jour par dix. Je maîtrise et détruis, je dévisage et je démonte et fais mon industrie chimique, je fais de mon monde une bulle cosmique, un petit paradis fiscal de mensonges qui détruisent mes synapses, dans mes rêves post-traumatiques je décortique les personnages, je traque ceux qui se déguisent, ils me dégoutent je les aspire, je laisse s'exprimer, s'inspirer, respirer les petites maladresses et mes bêtises... jusqu'à retrouver le souffle et la surface, à la surface je remonte en automatique et je vis, je revis, je dévie sur la route des ennuis les fausses alertes et les amas de néfastes galaxies et je remonte, je remonte à la surface, et démarre, je redémarre et je repars, je repars vers des horizons lointains, dans mes écrits vains, je dévie, je dévie dans mes écrits vains, dans mes vies, dans mes mains, mes écrits vains. Et je crie, et je crie, mais en vain, en vain à la surface mes cris propulsés dans le grand vide, mes cris vains apatrides, les cris vains de ces écrits miens.

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